Retour sur la console de jeu Indrema



Qu'est-ce que c'était ?

Indrema était une tentative commerciale, ayant échoué, de lancer une console de jeu, la L600, fondée sur des travaux open source. Un résumé peut-être un peu rapide de l'approche qu'ils privilégiaient était : "comme une XBox, mais sous Linux".

La société a été fondée début 2000 par John Gildred (PDG). Ils visaient un prix de détail de l'ordre de 300 $ (300 euros). Elle a depuis déposé son bilan et fait maintenant office de cas d'école.

Ses spécificités intéressantes

Stratégie

Le but affiché était de mettre le développement et la distribution de jeux à la portée du plus grand nombre d'amateurs, sans nécessiter de kits à ajouter à la console comme Yarooze pour la Playstation :

Positionnement

La L600 avait vocation à être une console de jeu, mais aussi :

Commercialement

30 jeux étaient supposés être commercialement disponibles à la sortie de la L600, au nombre desquels auraient figuré :

Pour autoriser la distribution d'un jeu amateur (i.e. accorder un label obligatoire de qualité et de fiabilité), Indrema "se serait obligé" à impérativement le certifier (au prix, pour ses auteurs voulant le diffuser, de 50$) avant de le mettre en ligne, à disposition de tous.

Le modèle économique d'Indrema comporte néanmoins de fortes ressemblances avec celui de Nintendo ou Sony : vendre à perte la console (faire payer entre 200 et 300$ du matériel revenant entre 600 et 1 000$) pour se rattraper sur les jeux vendus (royalties perçues sur la vente de jeux de tierce provenance)

Techniquement

La console L600 en elle-même

L'aide au développement d'applications pour la L600

Conclusion

Le projet Indrema a échoué, certes, mais des idées intéressantes et à l'époque novatrices en sont issues et depuis validées, comme l'intérêt d'utiliser un système d'exploitation embarqué Linux pour piloter des dispositifs multimédia grand public (ex : PDA). Un cas d'école intéressant pour faire progresser la réflexion.

Le numérique peut servir de passerelle entre tous les médias, et la tentation est forte, à partir d'un appareil initialement voué à un usage précis, de le généraliser pour tous les usages multimédia, en tirant parti de la convergence désormais possible.

Mais les premiers "appareils à tout faire", polyvalents à l'extrême, n'ont pas rencontré le succès, et celui qui s'imposera sera très vraisemblablement le fait d'une entreprise de très grande taille, comme Sony ou Microsoft, qu'il serait vain de vouloir concurrencer.

Au contraire, des positionnements comme celui de Nintendo, pour lequel les consoles servent presque uniquement à jouer, pourraient, en évitant la dispersion et la concurrence la plus large, se révèler plus propices.

Sources

liens





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Dernière mise à jour : 17 Août 2004